Le roi arriva à Saint-Séraphin au beau milieu de la nuit ; la reine l’accompagnait, et quelques fidèles devaient le rejoindre, notamment les ducs de Vitry et de Pompadour. Il avait passé une très bonne nuit, car enfin l’air ici était bien plus « respirable » qu’au Palais-Sacré. Les vieilles traditions de la cour condamnaient le roi à faire honneur au vieux complexe palatial de la capitale, alors qu’il préférait mille fois Saint-Séraphin. Ses forêts giboyeuses, ses jardins à l’avaroise, le Petit-Triarnor : le roi aimait beaucoup s’évader à Saint-Séraphin. En ce moment, le roi avait énormément de chose à l’esprit. Les élections générales approchaient, et il allait certainement falloir changer de chancelier. Le duc de Pompadour n’était pas en bonne position pour remporter les élections, et la popularité du roi risquait d’en pâtir si jamais il s’entêtait à conserver un ministre de moins en moins apprécié. Le bon peuple avait tendance à se laisser manipuler par la majorité conservatrice de la Chambre, qui pesait de toute son influence pour retarder les réformes. Il faudrait donc certainement se séparer de ce ministre qu’il appréciait beaucoup. C’était d’ailleurs pour l’informer de ce choix que le roi avait invité le duc de Pompadour à cette chasse : le roi nommerait un chancelier de la même couleur que la majorité à la Chambre. A lui de se débrouiller pour remporter les élections.
En se levant le lendemain matin, le roi constata un épais brouillard qui l’empêchait de voir au loin. Il en fut extrêmement agacé, et se tournant vers son majordome, il dit :
— J’en ai plus qu’assez de ce temps ! Ils osent appeler cela l’été ! Grand Dieu cette année le temps n’aura pas été à notre faveur : après cet hiver atroce qui aura glacé tout le continent nord, voilà que le soleil refuse de nous faire l’honneur de sa présence !
— Que Votre Majesté se rassure, les nouvelles commencent à arriver de nouveau du Belondor, c’est donc que le grand hiver est terminé. Les choses vont pouvoir reprendre leur cours.
— Moui… dit le roi l’air pensif. Faites sceller mon cheval, je pars me promener. Il est six heures du matin, faites également savoir que la chasse commencera à huit heures précises. Hey Martin, dit-il en retenant le majordome, que le duc de Pompadour ne soit pas en retard ! je dois l’entretenir de choses importantes.
« Une promenade dans la forêt me fera le plus grand » bien pensa le roi.
En se levant le lendemain matin, le roi constata un épais brouillard qui l’empêchait de voir au loin. Il en fut extrêmement agacé, et se tournant vers son majordome, il dit :
— J’en ai plus qu’assez de ce temps ! Ils osent appeler cela l’été ! Grand Dieu cette année le temps n’aura pas été à notre faveur : après cet hiver atroce qui aura glacé tout le continent nord, voilà que le soleil refuse de nous faire l’honneur de sa présence !
— Que Votre Majesté se rassure, les nouvelles commencent à arriver de nouveau du Belondor, c’est donc que le grand hiver est terminé. Les choses vont pouvoir reprendre leur cours.
— Moui… dit le roi l’air pensif. Faites sceller mon cheval, je pars me promener. Il est six heures du matin, faites également savoir que la chasse commencera à huit heures précises. Hey Martin, dit-il en retenant le majordome, que le duc de Pompadour ne soit pas en retard ! je dois l’entretenir de choses importantes.
« Une promenade dans la forêt me fera le plus grand » bien pensa le roi.