Royaume d’Aldarnor
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Forum de l’Aldarnor, micronation virtuelle librement inspiré de la France de la Restauration.

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Le cortège royal venait de rentrer de Fontainebalmore en compagnie du général de Tassier. Son accoutrement datant d’un autre âge ne passa pas inaperçu auprès des valets du Palais-Sacré qui accueillirent la petite troupe dans la cour aux cerfs. C’était un endroit des plus discret, puisque seuls des appartements privés donnaient sur cette cour intérieure, ainsi donc, il n’y aurait aucun regard indiscret…

Le roi avait envoyé un message à son chancelier avant de quitter la Bourgonde afin de le prévenir de son arrivée prochaine et de sa volonté de le rentrer très rapidement, il fallait lui présenter l’ambassadeur du régent d’Avaricum et lui exposer la situation.

Le premier valet de chambre du roi, Alexandre Manlume, invita le général de Tassier à le suivre afin qu’il lui présente ses appartements et puisse s’installer avant l’entrevue avec le roi et le chancelier d’Aldarnor. Le roi lui se dirigea vers les appartements de son épouse.


Dernière édition par Sa Majesté le Roi le Mar 7 Juil - 7:07, édité 1 fois

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La courte missive du roi avait intrigué Louis-Édouard... Qui pouvait être cette fameuse personne qui exige un retour si prompt de Sa Majesté dans la capitale ? Il avait sa petite idée, mais il fallait s'attendre à tout.
Bien occupé avec les élections, le Chancelier cessa cependant toute activité et se rendit au Palais-Sacré. C'était peut-être sa dernière entrevue avec le Roi en tant que Chef du Gouvernement mais il ne voulait pas y penser. Il ferait son travail jusqu'à la dernière minute comme il l'avait fait à la première. Il se permettait même de croire que Chancelier ou pas, le Roi viendrait solliciter ses modestes conseils.
Sa voiture traversa la cour et s'arrêta devant l'entrée principale, généralement utilisée pour les entrées solennelles, mais Louis-Édouard aimait souligner chacune de ses arrivées par cette petite cérémonie, afin que les courtisans n'oublient pas son existence et sa fonction et puissent, accessoirement, remarquer sa nouvelle toilette. Les portes s'ouvraient devant lui comme par un mécanisme magique, actionné par de solides gardes auxquels il souriait sans que ceux-ci ne soient autorisés à lui rendre la pareille. "Dites donc Saint-Ange, les portes du Palais ne risquent pas de s'effondrer avec de tels gaillards" s'amusait-il. "Allez faire un tour au parc et tâtez un peu l'humeur du Palais je vous prie." Le Duc de Pompadour se fit quant à lui conduire par un huissier dans les dédales du Palais.

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Agrémentée du bruit sec de talons sur le parquet, l’escorte du vétéran avarois jusqu’à ses appartements provisoires lui permit de constater la prospérité de la monarchie aldarnorine. Le Palais-Sacré n’avait en effet rien à envier aux châteaux de Nouvelle-Alexandrie. D’ailleurs, l’activité des domestiques et courtisans était bien plus notable qu’à Castillon-Villeroy, où certains édifices impériaux prenaient la poussière en reposant dans un silence particulièrement lugubre. La disparition des familles princières et l’effondrement des institutions avaient même contraint la Régence à condamner jusqu’à nouvel ordre certaines résidences ou ministères jadis bouillonnant d’activité.

Une fois laissé seul dans le salon proche de sa chambre, Arban s’approcha des grosses malles de voyage que des valets avaient déposé là dans les minutes précédant son arrivée. Elles étaient toutes présentes, bien fermées comme lors de son départ. Puis le diplomate posa ses yeux sur la décoration intérieure - dont une grosse horloge en bronze trônant au-dessus de la cheminée - avant de se diriger vers la fenêtre pour observer les jardins et se perdre dans ses pensées.

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M. de Tassier fut introduit dans le cabinet intérieur de Sa Majesté. A la vision du souverain, le général eu une inclinaison du buste. Il remercia une nouvelle fois le roi de bien vouloir le recevoir. Ici, le poids de l’étiquette ne se ressentait pas du tout. Vincent II avait petit à petit agencé les palais royaux pour que les seconds étages de chacun d’eux soient réservés aux appartements privés de la famille royale. Les plafonds y étaient moins hauts, les pièces étaient à dimension plus humaine, elles étaient donc naturellement plus faciles de les chauffer l’hiver. L’été il y faisait plus chaud qu’ailleurs, mais le roi faisait travailler plusieurs ingénieurs sur la question, afin qu’ils trouvent une solution pour apporter de l’air frai. Toujours friand des nouvelles découvertes, le roi consacrait énormément d’argent à entretenir une foultitude d’inventeurs et de scientifiques ; admirateur des arts, le roi était également le premier mécène d’Aldarnor. Étant l’un des rares monarques du micromonde à avoir conserver la jouissance des bénéfices du domaine de la Couronne, Vincent II n’était certainement pas la tête couronnée la plus riche du micromonde, mais à coup sûr il était celle qui en dépensait le plus…

Il invita le général à s’installer dans une bergère qui se trouvait juste sur sa droite en s’installant lui-même dans celle qui lui faisait face :


— J’espère que vous êtes confortablement installé ici général. Le chancelier ne devrait plus tarder à présent, je vous propose d’agrémenter notre attente de quelques mignardises et d’une tasse de chocolat, qu’en pensez-vous ?

Le premier valet de chambre entra à cet instant, et fila droit vers le roi :

— Sire, M. le chancelier est arrivé, il attend dans l’antichambre, dois-je le faire entrer dès maintenant ?

— Certainement Alexandre, faites.

Le roi, grand amateur de cette vie simple que certains disaient « bourgeoise », servi lui-même le chocolat à M. de Tassier, sans attendre son approbation, cependant que le chancelier entra. Si Vincent II était très attaché à l’étiquette en public, il n’en demeurait pas moins un homme très simple dans le privé.

— Bonjour Pompadour ! Asseyez-vous je vous en prie : une tasse de chocolat ?

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Le Chancelier reconnut immédiatement l'uniforme avarois du général et comprit donc le motif de cet entretien. Il avait toujours eu une grande admiration pour l'Empire d'Avaricum, contrairement à l'hostilité - qu'il n'expliquait pas vraiment lui-même - qu'il avait pour l'Empire de Belondor. Il partageait sans doute avec le premier le bon goût, la finesse, l'élégance, l'éducation, et cet esprit à la fois moderne et suranné. Il fut donc ravi de pouvoir rencontrer un ressortissant de ce pays qui traversait des troubles historiques et serait ravi de pouvoir apporter son soutien à tout projet de rapprochement comme il n'avait pas hésité à désapprouver vivement le double mariage entre les familles régnantes d'Aldarnor et du Belondor.

Il salua le Roi et le général avarois et répondit à la question qui lui était posée :


"Volontiers Majesté, le temps s'y prête tout à fait." Se tournant vers Arban de Tassier, il dit : "Voilà donc le secret que vous tentiez de me cacher ! C'est une bien heureuse surprise !"

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Militaire depuis ses plus jeunes années, le baron de Tassier n’était pas en Avaricum un parangon de culture et de bon goût. Il était encore aisé malgré les graves crises du pays de trouver hommes plus lettrés et mieux maniérés en Castillon que ce fidèle suivant du Régent. Cependant, même en ne représentant pas à la perfection l’esprit élitiste et cossu de son pays, Arban ne restait pas moins modérément au courant des usages de la cour impériale agonisante. L’attitude du roi aldarnorin ne put donc que le déstabiliser au plus haut point ! Ainsi, le souverain prenait place après un simple hobereau ? Puis lui servait la boisson ? Avant enfin d’apostropher le chancelier de son nom de famille ? Rouge de visage par grand embarras, le pauvre plénipotentiaire ne savait plus où se mettre. Il s’assit d’abord avant, troublé, de se relever aussitôt en implorant le monarque de ne pas se ménager pour les breuvages.

- " Votre Majesté… Je Vous assure être bien désaltéré… "

Heureusement, le sieur d’Escault venait de faire son entrée dans le cabinet, sauvant momentanément l’avarois d’un malaise. Arban le salua d’un gracieux mouvement du buste avant de se passer furtivement un mouchoir blanc sur ses tempes en nage.

" Monsieur le Duc. "

Il se ressaisit, prenant appui sur sa canne d’apparat, et attendit que le roi débute l’entrevue de quelques paroles éclairantes.

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Le roi adorait ce petit passage déstabilisateur qu’il jouait à tous les plénipotentiaires. La sensation exquise d’avoir abaissé toutes les barrières défensives de son interlocuteur simplement en lui faisant miroiter une outrageuse proximité avec le dernier souverain sacré du micromonde. Sevan avait béni la dynastie guérienne, plus d’un millénaire d’existence, sans interruption : les princes d’Aldarnor n’avait rien à prouver à quiconque, et d’ailleurs, un dictons aldarnorin illustrait assez bien l’esprit du roi : « l’orgueil n’est nulle part plus répandu que chez les parvenus ». Vincent II pouvait s’affranchir de l’étiquette aussi facilement qu’il pouvait l’imposer en balustrade de son trône.

Le roi remarqua le sourire du chancelier à la vision du général décontenancé, et commença aussi tôt :


— M. de Pompadour, je vous présente Son Excellence le général de Tassier, ambassadeur plénipotentiaire d’Avaricum près notre cour. Il fit ensuite les présentations au baron : voici le duc de Pompadour, chancelier d’Aldarnor. Voyant le général rassuré, le roi fit signe à un valet resté en retrait de bien vouloir servir les mignardises.

Chancelier, si je vous ai fait venir un peu précipitamment ici, c’était pour vous informer plus en détail de la situation en Avaricum. Vous n’êtes pas sans savoir que tes troubles indisposent mon cousin l’empereur ainsi que les princes, les empêchant de régner pour une obscure raison. M. le baron de Tassier venait solennellement demander mon aide, au nom de Son Excellence le régent du Saint-Empire, qu’en pensez-vous ?

Le roi resta évasif, il voulait tout d’abord avoir l’avis brut du chancelier, sans entrer dans les détails du genre d’aide que le général était venu chercher…

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