Antoine Valpérac était devenu une figure locale importante du parti radical. Il avait su se faire remarquer par le meneur du mouvement, Gabriel Barentin. Leur rencontre, qui semblait tout devoir au hasard avait pourtant été très préparée par Antoine. Fils d’un cordonnier de Minastan, Antoine Valpérac est le cadet d’une famille de 5 enfants. Sa position ne lui permit pas de reprendre l’affaire de son père, puisque son frère aîné était tout désigné à cet effet. La modestie de sa famille a conduit Antoine à rapidement apprendre à se débrouiller par lui-même. Il était devenu simple ouvrier après de sommaires études chez les prêtres de Saint-Saturnin à Minastan. Il su montrer ses qualités et obtint rapidement un poste de contremaître. Après une première révolte ouvrière, il se rangea du côté de « ses camarades », s’attirant les foudres de son employeur, le baron de La Rivoisière.
Sans emploi, il se fit rapidement le représentant de la condition ouvrière. A l’automne 1811, il était venu soutenir une grève dans une usine appartenant à… M. Barentin ! Sa position de porte-parole lui permit de rencontrer Barentin, ce dernier l’apprécia tout de suite et lui proposa un poste fixe au sein d’une de ses usines. Antoine apprit à se ranger et à se faire moins menaçant. Après deux ans passé au service de M. Barentin, il avait enfin obtenu sa chance : entrer en politique. Sa condition modeste lui permettait de convaincre les franges les moins aisées de la population. Pour le moment elles n’avaient pas le droit de vote, mais Barentin avait bien compris qu’il y avait là un vivier à exploiter. Si les radicaux écoutaient le peuple aujourd’hui, demain ils seraient récompensés. Enfin… c’était ce que pensait Barentin. Antoine lui était profondément convaincu de l’ingratitude du peuple, il avait coutume de dire qu’il n’y avait que les riches qui pouvaient se permettre d’être fidèles, ce qui n’étaient pas tout à fait faux sans être toujours vrai.
Sans emploi, il se fit rapidement le représentant de la condition ouvrière. A l’automne 1811, il était venu soutenir une grève dans une usine appartenant à… M. Barentin ! Sa position de porte-parole lui permit de rencontrer Barentin, ce dernier l’apprécia tout de suite et lui proposa un poste fixe au sein d’une de ses usines. Antoine apprit à se ranger et à se faire moins menaçant. Après deux ans passé au service de M. Barentin, il avait enfin obtenu sa chance : entrer en politique. Sa condition modeste lui permettait de convaincre les franges les moins aisées de la population. Pour le moment elles n’avaient pas le droit de vote, mais Barentin avait bien compris qu’il y avait là un vivier à exploiter. Si les radicaux écoutaient le peuple aujourd’hui, demain ils seraient récompensés. Enfin… c’était ce que pensait Barentin. Antoine lui était profondément convaincu de l’ingratitude du peuple, il avait coutume de dire qu’il n’y avait que les riches qui pouvaient se permettre d’être fidèles, ce qui n’étaient pas tout à fait faux sans être toujours vrai.